L’aidant est une personne qui apporte régulièrement son soutien pour aider une personne en perte de mobilité à effectuer des actes de la vie quotidienne à titre non professionnel. Il s’agit d’un rôle très difficile à assumer, puisqu’il faut en faire une priorité, parfois au détriment de sa propre vie professionnelle ou familiale. La loi de l’Adaptation de la Société au Vieillissement adoptée le 1er janvier 2016 prévoit des droits au profit des aidants familiaux dûment reconnus. Cet article vous en présente quelques-uns.
Le congé du proche aidant
L’exercice de ce droit vous permet d’aménager ou de mettre une pause à vos activités professionnelles pour prendre soin d’une personne en perte d’autonomie ou d’un proche handicapé. Pour exercer ces prérogatives, il faut avant tout obtenir le statut d’aidant familial. Vous devrez aussi justifier d’au moins une année d’ancienneté dans l’entreprise où vous travaillez. L’allocation journalière correspond à un montant de 62,44€ pour une journée complète et 31,22€ pour une demi-journée.
Vous pourrez en faire la demande si la personne handicapée ou en perte de mobilité est votre conjoint et que vous vivez dans la même maison. La demande est également recevable s’il s’agit d’un membre de votre famille ou de celle de votre conjoint ou d’un colocataire avec lequel vous entretenez d’étroits liens. Pour ce faire, il vous suffit d’informer votre employeur au moins 1 mois avant la date prévue de votre départ en congés.
Le droit à une rémunération
Les aidants peuvent également être rémunérés pour leur assistance ou obtenir des compensations. Si la personne handicapée ou en perte de mobilité bénéficie de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA), elle peut rémunérer son aidant, à moins qu’il s’agisse de son conjoint, de son concubin ou d’un partenaire de PACS. La rémunération correspond à un minimum de 14,04 € brut/h. Si la personne aidée n’est pas bénéficiaire de cette allocation, elle peut rémunérer un membre de sa famille pour une aide à domicile.
De même, les sommes perçues à titre de PCH (Prestation de Compensation du Handicap) peuvent servir à payer un aidant familial. Dans ce cas, l’inéligibilité concerne les enfants, les parents, les retraités et les personnes qui travaillent à plein temps ; à moins qu’il s’agisse d’une aide totale. Le paiement est effectué par salariat ou par dédommagement : 50% ou 75% du SMIC horaire net en cas de réduction ou d’arrêt de travail.
Le droit au répit
Aider une personne handicapée ou en perte de mobilité constitue une tâche très fatigante. La loi offre alors diverses solutions aux aidants pour faire une pause et disposer de leur temps. Ainsi, ils peuvent par exemple accueillir la personne aidée pour un hébergement temporaire ou dans une famille, à condition de recevoir l’agrément du conseil départemental.
Le droit à la formation
Dans l’optique de mieux aider les personnes en perte de mobilité et leur apporter un soutien de meilleure qualité, les aidants peuvent aussi bénéficier de formations dispensées par des professionnels de santé. Au nombre des organismes en charge de la formation des aidants, on retrouve la Protection Civile, la Croix-Rouge et les associations et collectivités territoriales. D’une manière générale, les impétrants acquièrent des connaissances en rapport avec les gestes de premiers secours, les gestes du quotidien, la psychomotricité ou encore l’accompagnement psychologique.